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Jeunesse et Montagne : jeunes gens à Chamrousse
C'est en août 1940 que fut créé le Mouvement " Jeunesse et Montagne " dont le fonctionnement s'apparentait aux Chantiers de Jeunesse. Alors que les Chantiers étaient destinés aux jeunes de 20 ans, habitant la zone non occupée de la France, "Jeunesse et Montagne" s'adressait aux jeunes gens ayant atteint leurs 18 ans. C'est dans ce contexte que, durant l'été 1941, 150 jeunes gens de "Jeunesse et Montagne" vinrent à Chamrousse se former à l'alpinisme . Cet épisode a été retracé dans la revue " Sept-Jours " dont le directeur était Jean Prouvost. Jean Prouvost (1885 - 1978) fut un éminent homme de presse puisqu'on lui doit, par exemple, Paris Match, Paris Soir (devenu France Soir), Télé 7 Jours, Marie-Claire. Il fut aussi un acteur essentiel de RTL. L'hebdomadaire " Sept-Jours " duquel est tiré ce reportage, bien que paru dans ces sombres années, ne peut être considéré comme un journal de la Collaboration. Après quelques déboires, Jean Prouvost fut d'ailleurs totalement blanchi en 1947. Le titre, les textes et les photos reproduits ci-dessous émanent de cette revue (*). (*) Sept-Jours, numéro 42 du 17 août 1941
DEUX CHEFS DE 20 ANS FORMENT 150 ALPINISTES DANS LE CAMP LE PLUS HAUT DE FRANCE
Au col de Champrousse, à 2000 mètres d'altitude, les jeunes ont allumé un feu de camp. Grenoble, qui scintille au loin, le voit briller. Ils chantent. L'un s'improvise chansonnier, un autre mime, un troisième jongleur. Le chef converse avec eux. A 22 h, ils seront couchés.
Cent cinquante jeunes vivent, sous la direction de leurs chefs - qui n'ont pas 43 ans à eux deux - au camp 3 situé à 1700 mètres d'altitude, au recoin de Champrousse. Ils cantonnent, par douze, dans des baraques en bois démontables qui ont été montées à dos de mulets au camp, l'automne dernier. Ils occupent le camp depuis deux mois seulement ; le ravitaillement se fait aussi à dos de mulets. Les jeunes travaillent par équipes. Les uns coupent du bois, les autres creusent et cimentent une grande piscine - la piscine la plus haute de France - d'autres assurent les services du camp. Chaque jour, des équipes qui se relaient font des courses en montagne et s'exercent au rocher. Cet hiver, ces Jeunes, ou ceux qui leur succéderont, deviendront des skieurs de classe, sous la direction de moniteurs tels que Mangard et Mathis.
Les jeunes posent sur cales les baraques démontables afin que l'air circule au-dessous
A 2000 ou 2300 mètres, on déjeune. Certains se baignent dans un lac que bordent des névés
Chaque jour, une équipe part en haute montagne. Elle s'entraîne à l'escalade et aux rappels. Leurs chefs font de ces jeunes des alpinistes
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DEUX CHEFS DE 20 ANS FORMENT 150 ALPINISTES DANS LE CAMP LE PLUS HAUT DE FRANCE
Jeunesse et Montagne : jeunes gens à Chamrousse
C'est en août 1940 que fut créé le Mouvement " Jeunesse et Montagne " dont le fonctionnement s'apparentait aux Chantiers de Jeunesse. Alors que les Chantiers étaient destinés aux jeunes de 20 ans, habitant la zone non occupée de la France, "Jeunesse et Montagne" s'adressait aux jeunes gens ayant atteint leurs 18 ans. C'est dans ce contexte que, durant l'été 1941, 150 jeunes gens de "Jeunesse et Montagne" vinrent à Chamrousse se former à l'alpinisme . Cet épisode a été retracé dans la revue " Sept-Jours " dont le directeur était Jean Prouvost. Jean Prouvost (1885 - 1978) fut un éminent homme de presse puisqu'on lui doit, par exemple, Paris Match, Paris Soir (devenu France Soir), Télé 7 Jours, Marie-Claire. Il fut aussi un acteur essentiel de RTL. L'hebdomadaire " Sept-Jours " duquel est tiré ce reportage, bien que paru dans ces sombres années, ne peut être considéré comme un journal de la Collaboration. Après quelques déboires, Jean Prouvost fut d'ailleurs totalement blanchi en 1947. Le titre, les textes et les photos reproduits ci-dessous émanent de cette revue (*). (*) Sept-Jours, numéro 42 du 17 août 1941
Au col de Champrousse, à 2000 mètres d'altitude, les jeunes ont allumé un feu de camp. Grenoble, qui scintille au loin, le voit briller. Ils chantent. L'un s'improvise chansonnier, un autre mime, un troisième jongleur. Le chef converse avec eux. A 22 h, ils seront couchés.
Cent cinquante jeunes vivent, sous la direction de leurs chefs - qui n'ont pas 43 ans à eux deux - au camp 3 situé à 1700 mètres d'altitude, au recoin de Champrousse. Ils cantonnent, par douze, dans des baraques en bois démontables qui ont été montées à dos de mulets au camp, l'automne dernier. Ils occupent le camp depuis deux mois seulement ; le ravitaillement se fait aussi à dos de mulets. Les jeunes travaillent par équipes. Les uns coupent du bois, les autres creusent et cimentent une grande piscine - la piscine la plus haute de France - d'autres assurent les services du camp. Chaque jour, des équipes qui se relaient font des courses en montagne et s'exercent au rocher. Cet hiver, ces Jeunes, ou ceux qui leur succéderont, deviendront des skieurs de classe, sous la direction de moniteurs tels que Mangard et Mathis.